lundi 1 octobre 2012

Destination Futuna


Face à la concurrence impitoyable qui règne actuellement sur la blogosphère (http://deuxième-saison.blogspot.com.ar/), l’équipe de Fais tes Wallis se doit de réagir face aux bloggeurs argentins (en plus de nous mettre des pâtées au rugby, ils produisent trois fois plus d'articles que nous...Il font travailler les enfants, c'est pas possible) !!! Il faut frapper fort !!! Mierda !

So, Nous avons donc tout d’abord pensé à une phrase choc :

« Wallis et Futuna, plaque tournante du trafic d’ivoire… » le blème, y’a pas d’éléphant à Wallis...

Ou à l’annonce bien racoleuse à la mode M6 :

 « Wallis et Futuna, des îles au paysage idyllique, mais qui cachent une toute autre réalité. Lieu de débauche pour la jeunesse dorée américaine, ICI, le sexe et l’alcool sont des institutions. MAIS Qui tire les ficelles de ce marché juteux ???? » Le blème, c’est qu’il n’y a pas de jeunes ricains bourrés à Wallis (ils ne savent pas où ça se trouve).

Mais on a trouvé mieux. Le récit d’une île, mais pas n’importe quelle île : Futuna (El manifico Futuna pour les argentins). C’est le genre d’île dont tout le monde s’en fout sauf THALASSA... Tu sais, cette émission du vendredi soir qui t’annonce le weekend et qui te transforme une lopette en un véritable marin rêvant d’aventures à travers les océans. Faute de bateau, tu te prépares quand même à ce grand voyage devant ta télé en mangeant les bulots et les huitres avec ton pain de seigle que ta femme a commandé la veille pour te mettre, comme qui dirait, dans l’ambiance !!! Bref, revenons-en à nos poissons. Futuna, en dialecte local, la petite sœur oubliée, porte magnifiquement bien son nom. Ses 2000 habitants vivent des tarots, des ignames et de la pêche. C’est vrai que Futuna, c’est une île à la Thalassa : imagine les arrêts sur image sur les bateaux en bois rouge et vert échoués sur le sable blanc qui appartiennent à de vieux pêcheurs usés par le temps et dont les yeux verts, contrastants avec les rides sombres et marquées de leur visage (nouvel arrêt sur image du caméraman), transpercent ton écran pour atteindre ton cœur et t’amènent à chuchoter à l’oreille de ton voisin « C’est ça la vraie vie, fils » (dédicace à Petelo).

On ne rigole pas : Futuna est une île sincère qui te prend aux tripes, une île où tu pleures de joie quand tu pousses avec 10 gars de lourdes embarcations sur des rondins de bois pour les mettre à l’abri des marées, au sec et qu’après tu joues dans les vagues comme un gosse avec ton pote. Futuna, c’est aussi des femmes et des hommes d’une générosité et d’une sincérité presqu’innocente, saine. Une population indemne des vices de la société de consommation. L’argent est absent dans les rapports humains. Retrouver ces qualités humaines a quelque chose de rassurant et d’agréable. Elle te donne envie de rester là auprès d’eux. Dans ces moments là, tu apprends aussi le silence pour connaitre et apprécier l’autre. La qualité d’un homme se juge à ses paroles et ses actes. Tu ne peux pas te mentir bien longtemps à Futuna... C’est une île qui t’oblige à être vrai, à t’assumer tel que tu es. Tout ça, tu le ressens à travers les rencontres mais aussi dans cette nature sauvage, vierge. Les baies surmontées de ses falaises verdoyantes créent une ambiance qui te murmure : « vis simple mec, reste humble et paisible, prends le bonheur à l’état brut, sans artifices… Tu es chez toi. » En fait, c’est ça, Futuna a beau être à l’opposé de la vie occidentale, et bien, tu te sens quand même chez toi, parce que cette île t’ amène à faire des choses naturelles alors que c’est la première fois que tu les réalises.

Certes, on ne vous a pas parlé des randos magnifiques, de la pêche à la ligne, des nuits aux îlots, mais nous avions envie de vous parler autrement : avec sincérité et parfois même avec innocence. C’est peut-être ça l’esprit Futuna. Nous avons misé pour une séquence émotion. Vous l’aurez peut-être trouvé clichée : l’histoire d’occidentaux à la recherche d’exotisme, avec un doux parfum de retour aux sources… Mais nous nous en défendons, car nous n’étions ni dans l’attente, ni dans la quête d’un fantasme, nous avons été tout simplement surpris par ce petit bout d’île et ses habitants.

Pour La Famille TAKASI et PETELO

Sophie, sors les mouchoirs, et les photos…