Face à la concurrence impitoyable
qui règne actuellement sur la blogosphère (http://deuxième-saison.blogspot.com.ar/), l’équipe de Fais tes Wallis se doit de réagir face aux bloggeurs argentins (en plus de nous mettre des pâtées au rugby, ils produisent trois fois plus d'articles que nous...Il font travailler les enfants, c'est pas possible) !!! Il faut frapper fort !!! Mierda !
So, Nous avons donc tout d’abord pensé à une phrase choc :
So, Nous avons donc tout d’abord pensé à une phrase choc :
« Wallis et Futuna, plaque
tournante du trafic d’ivoire… » le blème, y’a pas d’éléphant à Wallis...
Ou à l’annonce bien racoleuse à
la mode M6 :
« Wallis et Futuna, des îles au paysage
idyllique, mais qui cachent une toute autre réalité. Lieu de débauche pour
la jeunesse dorée américaine, ICI, le sexe et l’alcool sont des institutions.
MAIS Qui tire les ficelles de ce marché juteux ???? » Le blème, c’est
qu’il n’y a pas de jeunes ricains bourrés à Wallis (ils ne savent pas où ça se
trouve).
Mais on a trouvé mieux. Le récit
d’une île, mais pas n’importe quelle île : Futuna (El manifico Futuna pour
les argentins). C’est le genre d’île dont tout le monde s’en fout sauf THALASSA...
Tu sais, cette émission du vendredi soir qui t’annonce le weekend et qui te
transforme une lopette en un véritable marin rêvant d’aventures à travers les
océans. Faute de bateau, tu te prépares quand même à ce grand voyage devant ta
télé en mangeant les bulots et les huitres avec ton pain de seigle que ta femme
a commandé la veille pour te mettre, comme qui dirait, dans l’ambiance !!!
Bref, revenons-en à nos poissons. Futuna, en dialecte local, la petite sœur
oubliée, porte magnifiquement bien son nom. Ses 2000 habitants vivent des
tarots, des ignames et de la pêche. C’est vrai que Futuna, c’est une île à la
Thalassa : imagine les arrêts sur image sur les bateaux en bois rouge et
vert échoués sur le sable blanc qui appartiennent à de vieux pêcheurs usés par
le temps et dont les yeux verts, contrastants avec les rides sombres et
marquées de leur visage (nouvel arrêt sur image du caméraman), transpercent ton
écran pour atteindre ton cœur et t’amènent à chuchoter à l’oreille de ton
voisin « C’est ça la vraie vie, fils » (dédicace à Petelo).
On ne rigole pas : Futuna
est une île sincère qui te prend aux tripes, une île où tu pleures de joie quand tu pousses avec 10 gars de lourdes embarcations sur des rondins de bois pour
les mettre à l’abri des marées, au sec et qu’après tu joues dans les vagues comme
un gosse avec ton pote. Futuna, c’est aussi des femmes et des hommes d’une générosité et
d’une sincérité presqu’innocente, saine. Une population indemne des vices de la
société de consommation. L’argent est absent dans les rapports humains.
Retrouver ces qualités humaines a quelque chose de rassurant et d’agréable.
Elle te donne envie de rester là auprès d’eux. Dans ces moments là, tu apprends
aussi le silence pour connaitre et apprécier l’autre. La qualité d’un homme se
juge à ses paroles et ses actes. Tu ne peux pas te mentir bien longtemps à
Futuna... C’est une île qui t’oblige à être vrai, à t’assumer tel que tu es.
Tout ça, tu le ressens à travers les rencontres mais aussi dans cette nature
sauvage, vierge. Les baies surmontées de ses falaises verdoyantes créent une
ambiance qui te murmure : « vis simple mec, reste humble et paisible,
prends le bonheur à l’état brut, sans artifices… Tu es chez toi. » En fait,
c’est ça, Futuna a beau être à l’opposé de la vie occidentale, et bien, tu te
sens quand même chez toi, parce que cette île t’ amène à faire des choses
naturelles alors que c’est la première fois que tu les réalises.
Certes, on ne vous a pas parlé
des randos magnifiques, de la pêche à la ligne, des nuits aux îlots, mais nous
avions envie de vous parler autrement : avec sincérité et parfois même
avec innocence. C’est peut-être ça l’esprit Futuna. Nous avons misé pour une
séquence émotion. Vous l’aurez peut-être trouvé clichée : l’histoire
d’occidentaux à la recherche d’exotisme, avec un doux parfum de retour aux sources…
Mais nous nous en défendons, car nous n’étions ni dans l’attente, ni dans la
quête d’un fantasme, nous avons été tout simplement surpris par ce petit bout
d’île et ses habitants.
Pour La Famille TAKASI et PETELO
Sophie, sors les mouchoirs, et
les photos…