mardi 17 avril 2012

Fisherman's friend


A Wallis, il existe des paradoxes…Il est vrai ! Mais alors celui là, si on nous l’avait dit en métropole (ça y’est on parle comme des expats…), on n’y aurait jamais cru. C’est un peu comme le jour où on vous annonce que le père noël n’existe pas, que ton frère n’est pas ton frère, qu’aucun champ de blé n’a été recouvert par du chocolat pour faire des Chocapics…

Surprise, stupeur, perte de repère, déstabilisation devant ces mythes, ces vérités d’un jour qui s’effondrent en un claquement de doigt. Voilà notre réaction, notre émoi devant cette nouvelle que nous apprîmes si brutalement…Merde, on ne s’en remet toujours pas… On y croit pas, on se pince la peau pour se réveiller, pour se dire que l’on est dans un mauvais rêve, mais non c’est bien cette implacable réalité qui revient à toi comme un boomerang…Vas y abrège, Johnny, on a compris, tu mets du suspens, mais on n’en peut plus, on en a marre. Je suis au taf, j’ai déjà trois onglets d’ouverts sur ma fenêtre Mozilla de mon écran d’ordinateur : Facebook, Hotmail et le blog et mon doigt est prêt à cliquer sur la souris pour revenir sur ma base de données Excel  en deux trois mouvement au cas où l’un de mes collègues passe derrière moi, style je regarde pas ton écran d’ordinateur…et le téléphone qui sonne…putain de téléphone on peut pas être tranquille dans ce bureau…je veux des vacances au soleil, sur une île déserte… On retombe sur nos pied…on revient sur Wallis !!!

La GRANDE NOUVELLE : A Wallis, il est pratiquement impossible de trouver du poisson pour manger, sauf les congelés importés de métropole, de Fidji, de Nouvelle Zélande et d’Asie. Quand tu demandes, tout le monde te dit : « mais pas de problème, tu vas au marché vers 7 h du matin et les pécheurs te vendent du poisson frais… » Mais rien à faire, 7h, 6h, 5h du mat, rien n’y change, pas un pécheur à l’horizon, pas le moindre matelot breton avec sa vareuse à rayures blanches et bleues. Face à ce constat d’échec, tu fais quoi, bah tu change de filon… c’est ce que tu ferais toi, bah nous aussi. Alors on a demandé à d’autres Wallisiens, ils nous répondent : « pas de problème, je connais un mec, c’est l’oncle du frère de ma belle mère, il est pécheur, je lui demanderai de t’en ramener… » Même topo, pas l’ombre d’un poisson… Alors, on s’est dit y’en a marre (malabar). On investit cash, on frappe un gros coup, on leur en met plein la vue, Las Vegas, L’eldorado, BroadWay, Hollywood… On achète un filet de pêche ! Un 25 m, taille 1.20, maille 4 pour les initiés…Et on va se les pécher ces p… de poissons….

Sophie, monte dans la 106, on y va…Accroche les bouées au filet pour le retrouver dans l’eau, mets le près du tombant, la mer est déchainée, ça va remuer le sable…les poissons seront aveuglés. C’est le bon moment. Deux minutes après la pose, un premier poisson et pas n’importe lequel : un requin (photo à l’appui)…puis un deuxième, un troisième…ça y’est on sent poindre le désastre écologique, notre raison calme notre excitation, la mauvaise conscience s’installe… Mais on repart quand même, laissant le filet le temps d’une marée…Minuit, nous revenons sur les lieux du crime, chose à ne jamais faire…on sait mais il fallait savoir : Combien de poisson ? Lesquels ? Des gros ? Des petits ? Autant de questions qui hantent nos esprits… Fin du suspens : 5 requins à pointe noires, un filet bien entamé avec un trou qui n’est pas l’œuvre d’un homme, mais bien d’une bête, d’une grosse bête : un gros requin…Il est minuit, il pleut, il vente, la frontale sur la tête, le stress s’empare de nous et nous déguerpissons vite…ça y’est on est dans notre voiture, on ne craint plus rien on rentre à la maison avec nos cinq requins…Que va-t-on en faire ? Les manger bien sûr. Une recette connue pour le requin à Wallis, c’est de les faire revenir dans du lait de coco, c’est trop bon… Il y’a beaucoup de chair. D’après Sophie, ça ressemble à du poulet… Bref, voilà notre première pêche à Wallis.
Depuis cette anecdote et la difficulté à acheter des poissons, on se débrouille seul avec notre harpon et le filet. Depuis cette pêche aux requins, nous sommes obligés de reconnaitre que la viande ce n’est pas mauvais aussi !!! Effectivement, notre dernière prise fût loin d’être miraculeuse : un petit rouget… Le désastre écologique est maintenant loin de nos têtes, nous sommes rassurés. Mais avant de clôturer cet article de pêche bien long, on vous l’accorde, on pourrait se demander mais pourquoi ils n’ont pas acheté une canne à pêche, c’est idiot. Bah pour deux raisons :

-          La première : As-tu déjà vu David rester 1h en plein soleil, sans bouger et attendre tout en restant calme ? Définitivement Non
-          As-tu déjà vu Sophie, plonger avec le fusil, à filer le poisson, à cacher le harpon le long de son corps pour tromper sa proie, à marcher sur la pointe des pieds sur le sable pour ne pas faire de bruit et affoler les poissons ? Définitivement non. C’est quelque chose à voir, elle cache bien son jeux le Pti Lou. On dirait Jacques Mayol. Une véritable Plongeuse…Elle se débrouille très bien et elle adore ça. Alors pourquoi s’arrêter.

Allez les cocos, un petit diaporama pour illustrer tout ça :

1 commentaire:

  1. Et non je ne suis pas "Maures"...
    Quels plaisirs de te retrouver à travers quelques (trop rares ?) post de Wallis...
    Un blog à ton image... Marrant mais fainéant ^^.
    Tes beaux diaporamas m'ont permis de faire la connaissance de celle qui t'accompagne dans cette aventure... la charmante Sophie (?!?). Bref, ce petit mot d'encouragement pour t'inciter à en faire plus sur ce blog, à continuer à nous faire partager tes plans à 2 balles, la bonne odeur du poisson, et tes textes irrésistibles. On adore !!! N'hésite pas à venir boire le "Moulinari" d'un coup de pagaie quand tu veux. Bises et a+

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