A Wallis, il existe des paradoxes…Il est vrai ! Mais
alors celui là, si on nous l’avait dit en métropole (ça y’est on parle comme
des expats…), on n’y aurait jamais cru. C’est un peu comme le jour où on vous
annonce que le père noël n’existe pas, que ton frère n’est pas ton frère,
qu’aucun champ de blé n’a été recouvert par du chocolat pour faire des
Chocapics…
Surprise, stupeur, perte de repère, déstabilisation devant
ces mythes, ces vérités d’un jour qui s’effondrent en un claquement de doigt.
Voilà notre réaction, notre émoi devant cette nouvelle que nous apprîmes si
brutalement…Merde, on ne s’en remet toujours pas… On y croit pas, on se pince
la peau pour se réveiller, pour se dire que l’on est dans un mauvais rêve, mais
non c’est bien cette implacable réalité qui revient à toi comme un boomerang…Vas y abrège, Johnny, on a compris, tu mets
du suspens, mais on n’en peut plus, on en a marre. Je suis au taf, j’ai déjà
trois onglets d’ouverts sur ma fenêtre Mozilla de mon écran d’ordinateur :
Facebook, Hotmail et le blog et mon doigt est prêt à cliquer sur la souris pour
revenir sur ma base de données Excel en
deux trois mouvement au cas où l’un de mes collègues passe derrière moi, style
je regarde pas ton écran d’ordinateur…et le téléphone qui sonne…putain de
téléphone on peut pas être tranquille dans ce bureau…je veux des vacances au
soleil, sur une île déserte… On retombe sur nos pied…on revient sur
Wallis !!!
La GRANDE NOUVELLE : A Wallis, il est pratiquement
impossible de trouver du poisson pour manger, sauf les congelés importés de métropole,
de Fidji, de Nouvelle Zélande et d’Asie. Quand tu demandes, tout le monde te
dit : « mais pas de problème, tu vas au marché vers 7 h du matin et
les pécheurs te vendent du poisson frais… » Mais rien à faire, 7h, 6h, 5h
du mat, rien n’y change, pas un pécheur à l’horizon, pas le moindre matelot
breton avec sa vareuse à rayures blanches et bleues. Face à ce constat d’échec,
tu fais quoi, bah tu change de filon… c’est ce que tu ferais toi, bah nous
aussi. Alors on a demandé à d’autres Wallisiens, ils nous répondent :
« pas de problème, je connais un mec, c’est l’oncle du frère de ma belle
mère, il est pécheur, je lui demanderai de t’en ramener… » Même topo, pas
l’ombre d’un poisson… Alors, on s’est dit y’en a marre (malabar). On investit
cash, on frappe un gros coup, on leur en met plein la vue, Las Vegas,
L’eldorado, BroadWay, Hollywood… On achète un filet de pêche ! Un 25 m,
taille 1.20, maille 4 pour les initiés…Et on va se les pécher ces p… de
poissons….
Sophie, monte dans la 106, on y va…Accroche les bouées au
filet pour le retrouver dans l’eau, mets le près du tombant, la mer est
déchainée, ça va remuer le sable…les poissons seront aveuglés. C’est le bon
moment. Deux minutes après la pose, un premier poisson et pas n’importe
lequel : un requin (photo à l’appui)…puis un deuxième, un troisième…ça
y’est on sent poindre le désastre écologique, notre raison calme notre
excitation, la mauvaise conscience s’installe… Mais on repart quand même,
laissant le filet le temps d’une marée…Minuit, nous revenons sur les lieux du
crime, chose à ne jamais faire…on sait mais il fallait savoir : Combien de
poisson ? Lesquels ? Des gros ? Des petits ? Autant de
questions qui hantent nos esprits… Fin du suspens : 5 requins à pointe
noires, un filet bien entamé avec un trou qui n’est pas l’œuvre d’un homme,
mais bien d’une bête, d’une grosse bête : un gros requin…Il est minuit, il
pleut, il vente, la frontale sur la tête, le stress s’empare de nous et nous déguerpissons
vite…ça y’est on est dans notre voiture, on ne craint plus rien on rentre à la
maison avec nos cinq requins…Que va-t-on en faire ? Les manger bien sûr.
Une recette connue pour le requin à Wallis, c’est de les faire revenir dans du
lait de coco, c’est trop bon… Il y’a beaucoup de chair. D’après Sophie, ça
ressemble à du poulet… Bref, voilà notre première pêche à Wallis.
Depuis cette anecdote et la difficulté à acheter des
poissons, on se débrouille seul avec notre harpon et le filet. Depuis cette
pêche aux requins, nous sommes obligés de reconnaitre que la viande ce n’est
pas mauvais aussi !!! Effectivement, notre dernière prise fût loin d’être
miraculeuse : un petit rouget… Le désastre écologique est maintenant loin
de nos têtes, nous sommes rassurés. Mais avant de clôturer cet article de pêche
bien long, on vous l’accorde, on pourrait se demander mais pourquoi ils n’ont
pas acheté une canne à pêche, c’est idiot. Bah pour deux raisons :
-
La première : As-tu déjà vu David rester 1h en
plein soleil, sans bouger et attendre tout en restant calme ? Définitivement
Non
-
As-tu déjà vu Sophie, plonger avec le fusil, à filer le
poisson, à cacher le harpon le long de son corps pour tromper sa proie, à
marcher sur la pointe des pieds sur le sable pour ne pas faire de bruit et affoler
les poissons ? Définitivement non. C’est quelque chose à voir, elle cache
bien son jeux le Pti Lou. On dirait Jacques Mayol. Une véritable Plongeuse…Elle
se débrouille très bien et elle adore ça. Alors pourquoi s’arrêter.
Allez les cocos, un petit diaporama pour illustrer tout ça :
Et non je ne suis pas "Maures"...
RépondreSupprimerQuels plaisirs de te retrouver à travers quelques (trop rares ?) post de Wallis...
Un blog à ton image... Marrant mais fainéant ^^.
Tes beaux diaporamas m'ont permis de faire la connaissance de celle qui t'accompagne dans cette aventure... la charmante Sophie (?!?). Bref, ce petit mot d'encouragement pour t'inciter à en faire plus sur ce blog, à continuer à nous faire partager tes plans à 2 balles, la bonne odeur du poisson, et tes textes irrésistibles. On adore !!! N'hésite pas à venir boire le "Moulinari" d'un coup de pagaie quand tu veux. Bises et a+